CD + DL – 8 tracks – 56:36
Track listing:
1: Far and Beside
2: Sonneur
3: Luminance
4: Far in the Distance
5: Grus
6: Fringilla
7: Far Behind
8: Closer
Released 27th June 2025
Idylla is the third of part of a trilogy of nature-based recordings that Polish composer Michał Jacaszek has recorded for Touch. The first, Catalogue des Arbres (Touch TO:94), was a collaboration with Kwartludium that celebrated the earlier inspiration of French composer Olivier Messiaen’s Catalogue des Oiseaux (1958). Gardenia (Touch TO:117) was a response to a field recording workshop organised by Francisco Lopez in Limpopo province in South Africa, on the border with Botswana, the participants living in a subtropical nature reserve in the middle of nowhere.
Idylla takes Jacaszek’s unique approach to field recording a step further. Faced with the spectre of AI and the progressive blur between digital simulation and the natural world, Jacaszek has made a series of source recordings and then used MIDI technology to isolate key sounds before scoring them for classical instruments and the vocal treatments performed by the 441Hz Choir from Gdańsk, under the direction of Anna Borkowicz.
It is said that there is nothing new under the sun. Here is a collection of recordings that are poised between a lamentation for a disappearing world and a joyous reflection upon the beauty of being sat by a river, listening to birdsong amidst the movement of trees in a soft wind. Idylla consolidates Jacaszek’s work as being amongst the most essential of any contemporary composer, its symphonic quality matched by its beauty and detail above and beneath.
Mastered by Denis Blackham. Photography and design by Jon Wozencroft.
Reviews:
STNT (France):
Depuis son génial ‘glimmer’ de 2012, Michal Jacaszek a bougé les pions sur le grand échiquier du field recordings.
En 2014, il a lancé une trilogie chez Touch dédié à la nature. J’ai été embarqué par le nom très poétique du premier disque de la série. Excusez du peu : ‘catalogue des arbres’ (Touch TO:94). Bruissements, vents, gouttes, un piano sombre trafiqué façon synthé en arrière plan où des bribes d’électroniques viennent accompagner et s’immiscer dans la danse éternelle du son des arbres. Pause toi, imagine, on se laisse aller à la poésie justement. Un instant dans le temps et un regard de drone attendri par tant de simplicité.
Pas évident de rendre encore plus belle la nature avec autant de technologie.
Le deuxième disque est une ode à MESSIAEN et son fameux ‘Catalogue des Oiseaux’ enregistré en Afrique du Sud dans la province du ‘gardiena’ qui a donné son nom à l’album. Les enregistrements d’insectes, d’oiseaux, de grenouilles (etc… ) sont issus d’une résidence organisée par Francisco López en 2019. J’ai pensé ici aux travaux du poitevin Thomas TILLY lorsqu’il s’aventure en pleine jungle guyanaise surtout dans ces passages de grouillements et de grésillements d’insectes.
JACASZEK crée un disque de stridences aux tons noirs voulant pointer la disparition des oiseaux, acte militant et surtout acte de création profonde où des voix lointaines viennent réveiller les vivants. Un disque qui frise les oreilles, celles qui entendent précisément les soubresauts même sous acouphènes d’animaux imaginaires morts désarticulés à cause d’une activité humaine nuisible et délétère.
L’homme est un loup pour l’homme, c’est animal…
‘Idylla’ sonne comme un requiem. La mort est actée, il faut célébrer la vie. Il n’est jamais trop tard. La stridence et la violence latente des précédents disques laissent place à l’espace du souvenir. Les drones sont plus présents, les silences aussi, le rythme s’absente, le recueillement en ligne de mire. Il y a un souffle que j’aime dans ce disque, des voix s’entremêlent encore, des stridences aussi mais petit à petit le silence gagne du terrain, les notes de piano aiguës un peu étouffées et présentes sur tous les disques reviennent poser la vie. Enfin surtout la mort et la nostalgie en fait.
Les notes graves s’étalent maintenant plus tranquillement, plus distinctement, le rythme s’apaise, les voix étranges s’estompent, les nappes s’échappent et le temps s’allonge puis passe dans un profond dernier souffle, le piano s’éteint et puis se tait.
JACASZEK signe une trilogie noire et passionnante dans l’espace électronique et expérimental. [Erwan]